Mine de rien, il fait toujours pas chaud et les routes nous
ressemblent bien en cette période post-réveillons, bien grasses. Quelques
conseils pour que vous puissiez rouler en toute sécurité :
Tout d'abord sur route ;
N'oublions pas que le plupart des pneus que nous
montons sur nos fidèles destriers sont dits « polyvalents », ils
sont donc censés s'adapter à de « nombreuses » conditions d'adhérence.
En tout état de cause, fuyez les pneus aux dessins restreints que
vous vous réserverez pour vos premiers tours de circuit dès le printemps.
Privilégiez les pneus fortement rainurés capables d'évacuer
rapidement de grandes quantités d'eau. En terme de gomme, choisissez
une « medium soft » ou « soft » (du tendre en bref). Un excellent
compromis dans ce choix est la gamme de pneus bi-gomme récemment commercialisée,
et plus particulièrement Michelin Pilot Road 2 dont la composition
100% silice constitue le meilleur grip du moment sur le mouillé.
Pour la pression, conformez vous à la préconisation constructeur et multipliez
globalement les temps de chauffe par deux. Adoptez pour terminer un style
plus « coulé » qu'à l'habitude, n'hésitez pas à déhancher quelque peu
pour amener le centre de gravité vers le centre du virage et limitez tant
que possible les fortes inclinaisons ainsi que les mises sur l'angle brutales.
Et en tout terrain ?
Les pneus tout terrain sont par nature encore beaucoup
plus polyvalents que les pneus route, cependant en cas de possibilité
de choix, on s'orientera en cette saison vers des pneus à crampons
hauts et distants.
La nature de gomme importe peu ; par contre la pression
de gonflage est stratégique : sur terrain gras utilisez comme référence
une pression de 1 bar à l'avant comme à l'arrière. Plus l'adhérence
est faible, plus on dégonflera ses pneus (surtout l'avant). Il conviendra
cependant de ne pas descendre sous les 0.7 bar.
Soignez ensuite votre style de pilotage; gardez
autant que possible vos pieds sur les repose pied pour garder du
grip, appuyez sur le repose pied situé à l'intérieur du virage ou
en amont du dévers. Evitez les fortes remises de gaz et les freinage
de « trappeur » (oui, même si c'est leur saison...), générateurs
de travers dans le meilleur des cas.
En synthèse :
Vous l'aurez sans doute compris, les conditions hivernales réclament
surtout et avant tout un pilotage « coulé » dans lequel la technique et
donc l'expérience sont les bases. Sachez rester humble sur des conditions
d'adhérence incertaines ; quelle que soit la machine et la qualité des
pneumatiques, une réaction imprévisible est toujours possible, l'assurance
et les repères viennent naturellement au fil des kilomètres parcourus.
La qualité des pneus sur route et la pression de gonflage en tout-terrain
sont ensuite les deux paramètres qu'il faut garder en tête.